Glossaire de joaillerie
Voici un glossaire de joaillerie dédié aux mots, techniques et matières qui accompagnent mon travail. Un guide pour mieux comprendre l’univers de mes bijoux artisanaux.
Bocfil
Le bocfil est une très délicate scie à chantourner, dont les plus fines lames ont l'épaisser d'un fil à coudre.
Indispensable pour la découpe minutieuse des métaux, le mien est devenu une véritable extension de mes mains. Lorsque l'on change la lame, on lui imprime une tension, et elle chante alors comme une corde de guitare.
Cheville
La cheville est le centre du monde du joaillier traditionnel. Petite pièce de bois taillée par ce.tte dernier.ère selon ses préférences et habitudes, c’est là que la pièce va être taillée, limée, façonnée. En bref, c’est là que le métal devient bijou.
Ciselure
La ciselure rassemble toutes les techniques de façonnage décoratif du métal. Que ce soit par martellement, gravure, ou autre, la ciselure donne ses volumes et ses motifs au bijou.
Je suis très attachée à la ciselure en taille directe, qui consiste à graver un bijou déjà poli à la seule force de la main, pour lui donner un motif parfaitement brillant et net.
Échoppe
En bijouterie, quand on parle d'une échoppe, ce n'est pas une boutique mais bien un outil! Fine tige d'acier trempé extrèmement coupante, elle me permet de graver selon la technique de la ciselure en taille directe, et d'orner mes bijoux de motifs, symboles, et autres morceaux de lumière.
Émail
L’émail est une poudre de verre coloré aux particularités physiques choisies pour les besoins de la bijouterie. Déposé sur le métal puis cuit dans un four spécialisé, il permet de réaliser des touches de couleur d’une grande finesse et d’un grand éclat.
Les émaux classiques sont dits “grand feu” puisqu’ils se travaillent aux alentours de 800 degrés celsius.
Les émaux classiques sont dits “grand feu” puisqu’ils se travaillent aux alentours de 800 degrés celsius.
Filière
En bijouterie, une filière est un outil. Solide plaque d'acier percée de trous calibrés, elle me permet, en plusieurs passages, de transformer un petit lingot en long fil de métal précieux. Tous les crochets de mes boucles d'oreilles, tous les anneaux de la collection "Petites Bulles" sont issus de ces fils.
Plique-à-jour
J’aime énormément cette technique qui, quoique devenue très rare, a fait les grandes heures de maison légendaires comme Lalique ou Fabergé. Il s’agit d’un travail de l’émail d’équilibriste: dans le bijou obtenu, l’émail est traversé par la lumière, mais aucune plaque de métal n’assure son soutien.
Tout part d’une plaque de métal précieux (dans mon cas, principalement de l’argent 999 millièmes, donc presque pur). Le dessin est tracé à main levée sur cette plaque, que je perce et ajoure à la scie (le “bocfil”).
Une fois cette résille de métal obtenue, je cueille avec un pinceau d’aquarelliste une goutte d’eau chargée de poudre d’émail, que je viens déposer dans l’une des cellules ajourées du bijou, comme on ferait une bulle de savon.
Le bijou est alors chauffé légèrement pour sécher l’émail, puis transporté avec la plus grande délicatesse jusqu’au four, où il est passé “au feu”.
Cette première cuisson va permettre de souder les grains d’émail entre eux, mais ne suffit pas à combler les cellules.
Les opérations d’émaillage sont alors répétées, et il n’est pas rare, pour un seul bijou, de réaliser 15, 20, voire 30 cuissons !
Tout part d’une plaque de métal précieux (dans mon cas, principalement de l’argent 999 millièmes, donc presque pur). Le dessin est tracé à main levée sur cette plaque, que je perce et ajoure à la scie (le “bocfil”).
Une fois cette résille de métal obtenue, je cueille avec un pinceau d’aquarelliste une goutte d’eau chargée de poudre d’émail, que je viens déposer dans l’une des cellules ajourées du bijou, comme on ferait une bulle de savon.
Le bijou est alors chauffé légèrement pour sécher l’émail, puis transporté avec la plus grande délicatesse jusqu’au four, où il est passé “au feu”.
Cette première cuisson va permettre de souder les grains d’émail entre eux, mais ne suffit pas à combler les cellules.
Les opérations d’émaillage sont alors répétées, et il n’est pas rare, pour un seul bijou, de réaliser 15, 20, voire 30 cuissons !
Taille directe
La taille directe, qui n’est plus enseignée en France qu’à l’école Boule, est une technique de ciselure du métal qui consiste à graver celui-ci à l’aide d’un outil en acier extrêmement tranchant, l’échoppe.
L’apprentissage est long, mais une bonne maîtrise technique permet d’obtenir une gravure durable, brillante, aux lignes naturelles.
L’apprentissage est long, mais une bonne maîtrise technique permet d’obtenir une gravure durable, brillante, aux lignes naturelles.


